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La société du Sacré-Coeur : en France

témoignage : LA MAISON DE SOPHIE

La maison de Sophie Barat.jpg

Sophie. C’est sous ce nom seulement qu’était connue la petite dernière de la famille Barat dans le quartier Saint-Thibaud à Joigny, en cette fin du XVIII ème siècle. Car c’est ainsi qu’on l’avait appelée à sa naissance, alors qu’un incendie avait contraint sa mère à lui donner prématurément le jour. « Je suis née du feu » aimait-elle rappeler à ses sœurs !

La fondatrice décidera plus tard d’adjoindre le nom de Madeleine à son prénom, en signe d’humilité, et par dévotion pour cette grande pécheresse relevée par l’amour du Seigneur. Là se trouve le fondement de sa spiritualité : c’est par la révélation de l’amour dont nous sommes aimés par Jésus « doux et humble de cœur » que le monde sera sauvé. Voilà ce qui sera enseigné et éprouvé par des jeunes filles de tous milieux, influents ou pauvres - grâce à des externats gratuits - , qui pourront à leur tour l’apprendre à leur époux et leurs enfants, et par voie de conséquence transformer le monde…

On gagne la petite maison aux volets bleus comme enfouie dans cette généreuse terre de Bourgogne en quittant les quais de l’Yonne aux reflets argentés pour s’engager dans le dédale des rues étroites de la vieille ville adossée aux coteaux de Saint-Jacques encore couverts de vignes. Par une fenêtre, une trouée de lumière donne sur un petit jardin.

L’accueil se fait de plein pied dans la petite pièce où Jacques Barat fabriquait autrefois ses tonneaux. D’emblée, on est saisi par l’atmosphère quasi intimiste des lieux. Un vieil escalier aux marches de bois et tomettes monte à l’étage où se trouvent la chambre des parents et celle de Louis, le frère aîné qui a tellement influencé les jeunes années de Sophie. Au niveau supérieur, la chambre que Sophie partageait sans doute avec sa sœur aînée et le grenier où s’est caché Louis pendant la révolution, pour n’avoir pas à renier sa foi.

Devant la modestie des lieux, on a peine à croire qu’une cinquantaine de retraitants puissent être accueillis ici, chacun avec ses propres attentes : les uns venant en groupes accompagnés pour un week-end seulement, tandis que d’autres se plongent dans le silence durant tout un mois. Au fil du temps les religieuses ont acquis toute une enfilade de bâtiments qu’elles ont aménagés avec le souci de rester fidèles à ce qui faisait l’âme de la maison : simplicité et convivialité. Une chapelle, un oratoire, une salle de réunion, deux salles à manger permettent de poursuivre son cheminement sans être importuné.

De même, le jardinet des Barat qu’on devine à son arrivée, avec ses massifs d’hortensias et de roses trémières, s’est ouvert à d’autres espaces propices à l’isolement. Enfin, hautement symbolique de l’endroit, un vieux puits couvert d’un élégant petit toit rond et pointu sert de passage au beau milieu d’un muret, comme une invitation à venir ici puiser au fond de soi la force de passer à une autre vie.

Texte paru dans Caritas de décembre 2007

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