La fondation
L'évènement fondateur de la Société du Sacré-Coeur est la consécration à Dieu de Madeleine-Sophie Barat, le 21 novembre 1800 dans la chapelle de la rue de Touraine à Paris, où elle habitait avec quelques compagnes. La première communauté est établie à Amiens l'année suivante.
Pressentant que l’influence des femmes serait de plus en plus grande dans un monde changeant, cette jeune bourguignonne, qui avait connu les affres de la révolution française, souhaitait offrir une éducation particulière aux jeunes filles pour qu’elles deviennent des femmes solidement chrétiennes et engagées dans la société de leur temps. Elle crée deux sortes d’écoles : des pensionnats pour des jeunes filles de la société qui auraient un rôle à jouer auprès d’époux aux situations éminentes, et des externats gratuits pour des enfants pauvres.L’expansion
La Société du Sacré-Cœur connaît une expansion immédiate grâce à la générosité de religieuses prêtes à affronter des difficultés de toutes sortes pour répandre l’amour du Cœur du Christ. En France tout d’abord, puis à l’étranger à partir de 1818, date à laquelle ste Philippine Duchesne débarque en Louisiane avec un petit groupe de fondatrices, les établissements se diversifient, accueillant des demi-pensionnaires, des enfants handicapées, des garçons et des adultes en formation en Europe, en Amérique du Sud, aux Caraïbes, etc.
Le 25 mai 1865, à la mort de ste Madeleine-Sophie Barat, la société compte 3.539 religieuses réparties en 89 maisons, dont 64 en Europe, 20 aux USA et au Canada, 2 à Cuba et 3 en Amérique. A la fin du XIXème, elle en a 6.649 et plus de 7.000 en 1967.
En France, au début du XXème siècle, des lois hostiles aux congrégations religieuses contraignent plus de 2.500 religieuses à s'exiler. Cela donnera un nouvel élan à l’internationalité de la Société du Sacré-Coeur avec la création de nouvelles fondations en particulier dans divers pays du Tiers-Monde.
Aujourd'hui
Le chapitre de 1967 va donner à la Société les moyens de s’adapter aux « signes des Temps » : le généralat à vie disparaît, le gouvernement de la société vise à plus de co-responsabilité et à un plus grand respect des particularités locales.
A la suite du Concile, toutes les Congrégations religieuses sont invitées à revoir leurs Constitutions. Les religieuses du Sacré-Coeur feront ce travail au chapitre général de 1982. les nouvelles constitutions seront adoptées en 1987 par le Vatican.
Fidèle aux intuitions de leur fondatrice, pour laquelle l’éducation était le meilleur moyen de transformer la société, de la rendre meilleure et de reconstruire le tissu social, les religieuses du Sacré Cœur réalisent aujourd’hui leur service d’éducation dans trois champs d’action :